4 choses que les droitards doivent apprendre de la gauche

1) Quand on encourage les gens à s’épanouir, les conséquences sont positives.
Les gens qui ont du talent, de la créativité, ne le manifestent pas automatiquement. Pour faire passer son talent de la puissance à l’acte, il faut de l’entraînement, des oeuvres imparfaites, du temps, des essais et des erreurs. Ceux qu’on révère comme des génies ont de l’entraînement derrière eux, et avec lui, inévitablement, des erreurs.
Les créatifs en puissance ont besoin d’un bon milieu pour créer. Ils ont besoin de critiques positives, de suggestions, d’échanges. Ils n’ont surtout pas besoin de « langues de timp » (comme dit Rockin Squat) qui vont leur dire systématiquement « tu fais de la merde » sans rien proposer ou mettre en valeur. Les droitards ont trop souvent une attitude négative vis-à-vis de quiconque créée. Ils disent défendre la qualité, mais on les voit rarement dire « oui » ou « vive » quelque chose.
La gauche est beaucoup plus ouverte, ou du moins elle l’a été, vis-à-vis des créatifs en puissance. Comme elle a été ouverte vis-à-vis des intellectuels en puissance, alors qu’à droite on a trop souvent tendance à mépriser ça. Conséquence: ceux qui avaient du talent à revendre sont allés à gauche, puisqu’ils y trouvaient un milieu favorable à leur épanouissement, alors que la droite les décourageait systématiquement.

Droitards, évitez de cracher sur quiconque devient un peu « connu » dans vos milieux et sur quiconque réalise quelque chose. Encouragez-les plutôt. Si vous tenez absolument à critiquer, faites-le positivement, pointez ce qui vous plaît, proposez. Obligez-vous à être positifs.

2) Le libéralisme doit être subordonné à autre chose que lui-même, sinon il vous détruit et vous rend cocu.
Le libéralisme, c’est bien si cela permet de défendre les classes moyennes. Cela permet l’entreprenariat, la créativité, cela permet les PME et les échanges fructueux entre individus, régions…
Par contre, si le libéralisme n’est pas subordonné à autre chose que lui-même, il devient l’instrument des multinationales – de Monsanto à McDo – qui transforment les classes moyennes en prolétaires, qui font des OPA agressives, qui détruisent les cultures, qui nous oppriment à l’aide du lobbying, qui nous volent nos moyens de productions et en échange nous donnent du fast-food et de la télé-réalité.
Si le libéralisme n’est pas limité, il fait le jeu des ultra-riches, des banquiers, de ceux prêts à tous nous ruiner. Ce libéralisme-là est celui qui a transformé nos ancêtres paysans en prolétaires, celui qui spécule, celui qui détruit les liens organiques pour nous transformer en consommateurs gras et laids.
À gauche, on a tendance à trop en appeler à l’État, à vouloir mettre les gens dans les carcans de la bureaucratie et du fonctionnariat. La gauche souffre parfois d’un antilibéralisme primaire. Mais, d’un autre côté, à gauche on a très bien compris à quel point les Monsanto de notre monde sont des monstres nocifs qui polluent tant l’homme que la nature.
Les « hommes blancs » qui vivent comme managers de Monsanto et Wall Street ne nous représentent pas, ils ne sont pas des nôtres.

Droitards, ne vous laissez pas cocufier par les Bolloré, Sarkozy, ni par le miroir aux alouettes du libéralisme comme tel. Au mieux on défend un libéralisme modéré, favorable aux classes moyennes, et subordonné à un bien commun au-delà de l’argent. Si vous défendez le droit des ultra-riches à nous enc…r et à financer des lobbies, vous êtes cocus, point barre. De ce côté, la gauche a su être (un peu) plus curieuse et (un peu) moins dogmatique.

3) Le collectivisme, quand on en a un peu, c’est bien.
L’individualisme à haute dose produit l’atomisation, la solitude, l’incapacité à peser sur le monde. Le collectivisme permet de former quelque chose, de peser sur le monde, de s’inscrire en rapport de force, alors que l’individualisme seul nous rend isolés.
Le dernier des gauchistes, le pire fumeur de joints, sait aller à quelques manifs chaque année, faire des petits dons ici et là, se pointer à la fête de l’Huma. Il fait vivre ses causes, il est collectiviste ou tribaliste dans les actes, alors que beaucoup à droite tiennent de plutôt bons discours mais ne font absolument rien.
Pareil, le dernier des gauchistes sait participer à un lynchage SJW, ces lynchages qui font si peur aux gens de droite, alors que la droite n’a jamais réussi à faire virer ou à sérieusement mettre la pression sur un seul gauchiste. Seules exceptions, le GamerGate (qui reste un « contre » plutôt qu’un « pour ») et à la limite E&R.

Droitards, mettez parfois le moi-je, le CV, l’individualisme dans votre poche, parlez moins, acceptez d’agir plus même si c’est par ou pour les projets d’autres personnes.

4) Comme dit Roman Bernard, la droite dit toujours non, très peu oui. Il faut avoir des projets, des objectifs formulés positivement.
La gauche est souvent destructive, mais elle sait formuler ses objectifs positivement, elle sait se donner des fins, et se donne les moyens de les obtenir. Pendant ce temps, à droite, on partage un vague dégoût de ce que le monde devient, de ce qu’on nous fait subir, mais on n’a aucune alternative à proposer et aucun projet.
Il faut des projets personnels et collectifs. Un peu de vertus. Un peu de critiques positives. C’est comme ça qu’on créée, qu’on s’encourage les uns les autres, qu’on fait tissu social, qu’on finit par former de vrais réseaux et peser sur le monde au lieu de le subir.
Il y a continuité entre le développement personnel et le fait de monter des projets de type associatif par exemple. (La gauche s’est illustrée dans l’associatif, comme dans les médias: droitards, où êtes-vous dans ces domaines?)

Droitards, en continuité du point 1, obligez-vous à proposer du positif ou à contribuer aux projets positifs de vos camarades.

Si vous tenez à critiquer négativement et à manifester du dégoût, faites-le sur nos ennemis et uniquement sur eux.

N’ayez surtout pas cette attitude de négativisme constant à l’égard de vos propres camarades, surtout ceux qui tentent de représenter en existant par des projets publics. Le négativisme de la droite à son propre égard est une véritable tératologie, de quoi dégoûter de toute activité.

En un mot, là où la gauche a su cultiver la curiosité, les encouragements, les échanges entre soi, la solidarité… faites-le aussi.

Tout en ayant notre propre connaissance et nos propres buts.

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